« Ça pince !? »

Dans une exposition conçue pour plaire à tous les âges, les crustacés font leur grand retour à l’Aquarium de Paris !

Répartis dans tous les Océans comme sur la Terre entière, les crabes et autres crustacés fascinent les enfants et cachent bien des secrets. L’exposition « Ça pince !? » va révéler tous leurs mystères.

A quoi servent les pinces des crustacés ? Quand changent-ils de carapace ? Comment les bernard-l’ermite choisissent-ils leur coquille ? Pourquoi le homard est une énigme pour la médecine ? Comment les yeux des crevettes ont inspiré les ingénieurs de la NASA ? …

Les crustacés : des espèces très étonnantes

Institution d’éducation informelle à l’environnement, l’Aquarium de Paris fait découvrir à tous ses visiteurs la magie de l’Océan et des espèces qui l’habitent.
Découvrez des espèces peu connues : les cigales de mer Méditerranée, qui émettent le même sont que leurs homonymes provençales, ou les crevettes qui nettoient les bassins en se nourrissant des détritus produits par les poissons et autres invertébrés. En tout, une soixantaine d’espèces sont rassemblées pour surprendre les visiteurs.

Nouveauté
Pour les plus curieux ; le Studium©

En plus du dispositif pédagogique mis en œuvre sur les 80 écrans du parcours de visite, les QR codes du Studium© abordent des sujets précis et permettent même de consulter les articles scientifiques les plus récents, pour un savoir académique !

Le crusta-show

Langouste commune - Aquarium de Paris

Le carnet des crustacés

Homard d'Europe - Aquarium de Paris

Le crusta-show

Langouste commune - Aquarium de Paris

Le studium

Catalaphyllia - Aquarium de Paris

Courte présentation

Les crustacés constituent avec les poissons et les mollusques un des principaux groupes d’animaux aquatiques. Leur présence ne se limite pas à l’Océan: certaines espèces s’épanouissent en eau douce, d’autres en milieu terrestre comme le cloporte et les crabes.
Les crustacés intègrent la chaine alimentaire de nombreuses espèces et aussi des mets prisés par les Hommes.

L’aquarium de Paris présente actuellement une soixantaine d’espèces vivants dans les mers tropicales et tempérées.

  • Les homards sont des crustacés d’eaux froides de l’Atlantique nord qui possèdent trois paires de pinces dont les plus grosses sont à l’avant.
  • Les langoustes sont répandues sous les Tropiques ; leurs qualités organoleptiques les rendent très attractives pour les humains.
  • Les pagures se logent dans des coquilles vides de gastéropodes.
  • Il existe de très nombreuses espèces de crevettes ; les plus grosses font l’objet d’un élevage intensif dans les pays chauds et participent ainsi à la dynamique actuelle de l’aquaculture comme solution pour nourrir l’humanité.
  • Les crabes comptent parmi les crustacés les plus “évolués” et sont présents dans toutes les mers du monde. Le crustacé le plus lourd est le crabe de Tasmanie qui peut peser jusqu’à 15 kg ; le crabe le plus grand est le crabe géant du Japon qui peut atteindre 2 à 3 m d’envergure.

La plupart des espèces de crustacés sont de très petite taille. Les plus petits sont invisibles à l’œil nu et ne mesurent que quelques centièmes de millimètres.
On compte aujourd’hui environ 60.000 espèces de crustacés décrites. Les scientifiques estiment qu’il reste encore à peu près autant d’espèces à découvrir. Les crustacés sont apparus il y a environ 500 millions d’années et de nombreuses formes fossiles sont connues. Certains ont conservé une forme ancestrale peu modifiée et sont qualifiés de “fossiles vivants”. Citons par exemple l’artémie des marais salants qui, consommée par les flamants roses, leur donne leur couleur rose.

“Une exposition sur les crustacés dans un grand aquarium public est l’occasion de découvrir des espèces assez peu connues, de les observer vivantes avec leurs couleurs et leurs comportements parfois très particuliers (crevettes nettoyeuses). C’est une chance pour un scientifique de partager un peu de son savoir avec grands et petits, par le biais des animations et supports écrits de l’exposition.” Pierre NOËL (membre du conseil scientifique de l’aquarium)

Le Studium

L’Aquarium de Paris attaque une importance capitale à l’exactitude scientifique de ses contenus. C’est pourquoi les textes et médias de l’exposition ” Ça pince 2″ ont été supervisés par le professeur Pierre Noël, expert dans le domaine des crustacés. Soucieux d’offrir à ses visiteurs une expérience riche sur le plan scientifique, nous mettons à votre disposition un corpus d’articles scientifiques sur les crustacés. Cette bibliographie vous permettra d’en savoir plus sur ce groupe d’animaux méconnu et souvent laissé de côté dans les études écologiques.

🦀 Avec le réchauffement climatique, la température de l’Océan et sa salinité vont augmenter. Cela a un effet négatif sur les populations de crustacés qui pourraient rapidement diminuer de 10%. Ils sont pourtant indispensables dans les réseaux trophiques.
https://www.nature.com/articles/s41598-020-69050-7
Castaño-Sánchez, A., Hose, G.C. & Reboleira, A.S.P.S. Salinity and temperature increase impact groundwater crustaceans. Sci Rep 10, 12328 (2020)

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🦀 Les crustacés présentent une variété de formes, tailles et mode de vie époustouflante. Il existe même un crustacé utilisant du venin pour chasser : Speleonectes tulumensis. Son étonnante capacité a été découverte en 2013, bien après que l’espèce ait été décrite pour la première fois.
https://www.nature.com/news/first-venomous-crustacean-discovered-1.13985
Matt Kaplan. First venomous crustacean discovered. Nature News – Springer Nature Oct 22, 2013

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🦀 La surexploitation de certaines espèces de crustacés peut conduire à des pressions de sélections rapides. De plus en plus consommés par les humains, les crabes des cocotiers sont par exemples de plus en plus petits.
https://www.nature.com/articles/s41598-020-66712-4
Yorisue, T., Iguchi, A., Yasuda, N. et al. Evaluating the effect of overharvesting on genetic diversity and genetic population structure of the coconut crab. Sci Rep 10, 10026 (2020)

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🦀 L’acidification de l’Océan perturbe la croissance des carapaces de nombreux crustacés ; Elle semble aussi limiter le déplacement des larves de gros crustacés comme les langoustes.
https://www.nature.com/articles/s41598-020-75021-9
Gravinese, P.M., Page, H.N., Butler, C.B. et al. Ocean acidification disrupts the orientation of postlarval Caribbean spiny lobsters. Sci Rep 10, 18092 (2020)

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🦀 Les homards produisent des sons audibles (avec équipement) à des kilomètres sous l’eau. C’est une bonne opportunité pour surveiller ses animaux importants mais en déclin, sans les déranger.
https://www.nature.com/articles/s41598-020-64830-7
Jézéquel, Y., Chauvaud, L. & Bonnel, J. Spiny lobster sounds can be detectable over kilometres underwater. Sci Rep 10, 7943 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-64830-7

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🦀 La crevette rose est la plus commune des crevette. Pourtant, elle continue d’étonner les scientifiques avec la découverte d’une sous-espèce en Atlantique qui diffère génétiquement de celle de Méditerranée. Une donnée importante pour l’élevage et la conservation de ces espèces.
https://www.nature.com/articles/s41598-020-67824-7
González-Castellano, I., González-López, J., González-Tizón, A.M. et al. Genetic diversity and population structure of the rockpool shrimp Palaemon elegans based on microsatellites: evidence for a cryptic species and differentiation across the Atlantic–Mediterranean transition. Sci Rep 10, 10784 (2020)

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🦀 Les crustacés des grandes profondeurs ingèrent les déchets plastiques et les dégradent en nanoplastiques. Ces éléments nocifs sont retrouvés dans la plupart des crustacés de profondeur pêchés, mais aussi dans toute la chaîne alimentaire.
https://www.nature.com/articles/srep33997
Taylor, M., Gwinnett, C., Robinson, L. et al. Plastic microfibre ingestion by deep-sea organisms. Sci Rep 6, 33997 (2016)

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🦀 Certains crustacés comme les langoustes et les homards se repèrent grâce à un sens magnétique très performant. Ils peuvent retrouver leur point de départ avec une boussole interne.
https://www.nature.com/articles/nature01226
Boles, L., Lohmann, K. True navigation and magnetic maps in spiny lobsters. Nature 421, 60–63 (2003)

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🦀 Les homards sont capables d’éviter les maladies de leurs congénères en les détectant et en les excluant des groupes sociaux. Cette détection est performante car les individus évités peuvent être porteurs asymptomatiques.
https://www.nature.com/articles/441421a
Behringer, D., Butler, M. & Shields, J. Avoidance of disease by social lobsters. Nature 441, 421 (2006)

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🦀 Les langoustes sont affectés par la surpêche qui réduit leur population rapidement. La création d’aires marines protégées est un moyen efficace pour préserver ces populations.
https://www.nature.com/articles/s41598-019-49553-8
Cau, A., Bellodi, A., Cannas, R. et al. European spiny lobster recovery from overfishing enhanced through active restocking in Fully Protected Areas. Sci Rep 9, 13025 (2019)

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🦀 Certaines espèces de crustacés sont rares et difficiles à inventorier à l’âge adulte. Une des techniques les plus en vue actuellement est l’identification des échantillons larvaires (qui sont, eux, plus faciles à obtenir).
https://www.nature.com/articles/s41598-020-67696-x
Palecanda, S., Feller, K.D. & Porter, M.L. Using larval barcoding to estimate stomatopod species richness at Lizard Island, Australia for conservation monitoring. Sci Rep 10, 10990 (2020)